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Ligne 4 entre Paris et Troyes : le coup de gueule des élus !

Valérie Pécresse, Jean Rottner, François Baroin, Jean-Jacques Barbeaux, Philippe Pichery exigent le respect de la parole et de la signature de l’Etat pour l’électrification de la Ligne 4 entre Paris et Troyes.

SN?CF : ligne 4 (Rail de France)
SN?CF : ligne 4 (Rail de France)

Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France, Jean Rottner, Président de la Région Grand Est, François Baroin, Maire de Troyes, Président de Troyes Champagne Métropole, Jean-Jacques Barbeaux, Président du Conseil Départemental de Seine-et-Marne, Philippe Pichery, Président du Conseil Départemental de l’Aube[1], interpellent le Premier Ministre, Edouard Philippe, à l’issue du comité de pilotage de l’électrification de la ligne ferroviaire entre Paris et Troyes tenu ce jeudi matin.
Les premières conclusions rendues par la Commission d’Orientation des Infrastructures, présidée par Philippe Duron, proposent, dans deux scénarios sur trois, de renoncer à la seconde phase du projet d’électrification de la ligne 4, sur la section Longueville-Troyes.

Indignation partagée

Tous les élus présents déclarent inacceptable cette remise en cause et exigent le respect du protocole d’accord pour la réalisation complète du projet à l’échéance 2022, signé en 2016 par l’ensemble des co-financeurs. Ce protocole, co-signé par l’Etat et RFF, repose précisément sur un financement solidaire et équilibré entre les collectivités d’Ile-de-France et du Grand Est sur l’ensemble du tracé.
Rappelant que les membres de la commission Duron n’ont à aucun moment sollicité d’entretien avec les représentants des territoires concernés, les élus ont demandé aux représentants de l’Etat de se faire le relai de l’indignation partagée par tous sur la méthode et les conclusions de ce rapport.
La commission Duron omet de prendre en compte le rééquilibrage nécessaire de l’agglomération francilienne à l’est, l’évolution de la demande de mobilité sur la section Paris-Troyes et la redynamisation de cette ligne sous l’impulsion de la Région Grand Est, dans le cadre du transfert des trains d’équilibre des territoires.
Les élus ont rappelé l’importance de ce dossier structurant pour le développement territorial et économique, des départements de l’Aube et de la Seine-et-Marne.
En outre, selon les dernières prévisions de trafic, il sera nécessaire à l’horizon 2025 de compléter les nouvelles rames Coradia Liner par des matériels de plus forte capacité entre Paris et Troyes aux heures de pointe. Ces matériels, plus lourds, devront nécessairement être équipés d’une motorisation électrique !

Respect de la parole de l’Etat

Enfin, la mise en œuvre de ce projet d’électrification, qui figurait déjà dans le Contrat de Projet Etat Région 2007-2014 de la Champagne Ardenne, constituait une condition préalable indispensable à la participation de la Région au financement de la seconde phase de la LGV Est européenne. Or, dès la signature du protocole d’accord sur l’électrification en 2016, la Région Grand Est a immédiatement tenu ses engagements en versant les sommes qui étaient bloquées jusqu’à cette date. La Région Grand Est ne saurait accepter une remise en cause qui conduirait à lui faire financer un équipement sans effet sur son territoire.
Valérie Pécresse, Jean Rottner, François Baroin, Jean-Jacques Barbeaux, Philippe Pichery exigent également que la SNCF tienne ses engagements de calendrier avec notamment la livraison de la 1ère phase d’électrification de la ligne 4 fin 2020, conformément aux conclusions de la revoyure du CPER en date du 7 février 2017.
Cet achèvement est indispensable pour accueillir le nouveau matériel roulant francilien et améliorer ainsi les conditions de transport des usagers sur une ligne délaissée depuis des décennies par les pouvoirs publics.
Les élus et les citoyens du territoire exigent désormais que l’Etat respecte sa parole et sa signature en mettant en œuvre l’intégralité des dispositions prévues pour l’électrification de la ligne 4 entre Paris et Troyes.

[1] Etaient également présents : Eric Vuillemin, Maire de Romilly-sur-Seine, Olivier Lavenka, Maire de Provins, Hugues Fadin, Maire de Nogent-sur-Seine et Christian Triche, Président de la Communauté de Communes du Nogentais.

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