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Jean Rottner président du Grand Est

Sans surprise aucune, le maire (LR) de Mulhouse a été élu, ce matin, président de la région au premier tour de scrutin par 96 voix contre 35 à Virginie Joron (FN-Bleu Marine). Il a promis d’être « le président de tous » et pas seulement des alsaciens.

Séance plénière du Grand Est pour élire le nouveau président
Séance plénière du Grand Est pour élire le nouveau président

C’était le premier point à l’ordre du jour : l’élection du président de la région Grand Est en remplacement de Philippe Richert qui a démissionné le 30 septembre dernier de tous ses mandats électifs. Jean-Pierre Masseret a ouvert la séance en tant que doyen de l’assemblée. Il a appelé à « l’unité de la région » face aux velléités de certains élus alsaciens de remettre en cause la nouvelle institution régionale.
Deux candidats étaient en lice : Virginie Joron (Haut-Rhin) pour le Front national-Bleu Marine et Jean Rottner (LR) maire de Mulhouse, proposé par le président du groupe de la majorité, Jean-Luc Bohl (Moselle). Pour le groupe socialiste, Anne-Pernelle Richardot a annoncé que son groupe ne présentait aucun candidat. Quant à Thomas Laval (Marne) pour le nouveau groupe Les Patriotes de Florian Philippot, il a annoncé ne vouloir « soutenir personne. »
Les jeux étant faits d’avance, il n’y eu aucune surprise au dépouillement. 169 inscrits, 169 votants, 37 bulletins blancs et nuls, 132 exprimés, 96 voix pour Rottner, 35 pour Joran. Fin du premier épisode.

Cafouillage

Deuxième point à l’ordre du jour : élection de la commission permanente (CP) de 55 membres et ses 15 vice-présidents. Un peu de flottement dû à « des problèmes techniques » selon le président Rottner. En fait si la majorité a obtenu 34 sièges, le PS 6, le FN 11 et les Patriotes 4, ce dernier groupe se voit retirer le 4ème poste au profit de la majorité car il n’aurait pas déposé une liste complète. Point de vue contesté par Florian Philippot : « notre groupe a fait le plein des voix, mais le mode de scrutin a changé, il y a une faute d’orthographe sur un bulletin. Nous ferons un recours contre cette élection. »
Les  vice-président(e)s sont :
1ère vice-présidence : Jean-Luc BOHL – Attractivité et Rayonnement
2ème vice-présidence : Christine GUILLEMY – Formation initiale, Lycée et Apprentissage
3ème vice-présidence : David VALENCE –  Mobilités et Infrastructures de transport
4ème vice-présidence : Lilla MERABET – Compétitivité, Numérique et Filière d’excellence
5ème vice-présidence : Marc SEBEYRAN – Finances, Contrôle de gestion et Commande publique
6ème vice-présidence : Valérie DEBORD – Emploi
7ème vice-présidence : Xavier ALBERTINI – Stratégie et Prospective
8ème vice-présidence : Elsa SCHALCK – Jeunesse et Orientation, Engagement, Citoyenneté et Démocratie territoriale
9ème vice-présidence : Philippe MANGIN – Bioéconomie, Agroalimentaire et Bioénergie
10ème vice-présidence : Nicole MULLER-BECKER – Coopération transfrontalière et Développement du multilinguisme
11ème vice-présidence : Jean-Paul OMEYER – Sport
12ème vice-présidence : Pascale GAILLOT – Agriculture et Ruralité
13ème vice-présidence : Franck LEROY – Cohésion territoriale, Contractualisation et Equilibre des territoires
14ème vice-présidence : Christèle WILLER – Transition écologique et énergétique
15ème vice-présidence : François WERNER – Coordination des politiques européennes, Enseignement supérieur et Recherche

 

Cinq grands axes

Après quoi, Jean Rottner a pris la parole pour rendre hommage à Philippe Richert qui a « su imprimer les grandes impulsions » de cette nouvelle collectivité. « Il a construit le Grand Est autour de deux idées : l’efficacité et le pragmatisme » dit-il.
A l’heure où commence une seconde étape de la mandature, le nouveau président a expliqué le cadre de son action qui s’articulera autour de cinq grands axes : l’emploi, priorité des priorités, la jeunesse avec laquelle il entend signer « un pacte de confiance et d’avenir », le développement des territoires (soutien à l’agriculture, développement des métropoles…) le positionnement européen de la région Grand Est qui doit devenir la région européenne de France.
Ces actions seront conduites autour de deux enjeux transversaux : le déploiement du numérique, et les enjeux structurant (routes, aéroports, voie ferrée, voies fluviales).

Les spécificités régionales

Le nouveau président a rappelé son attachement viscéral à l’Alsace et à sa ville. « La politique n’a de sens que quand elle sert, quand elle est utile, quand elle aide les gens » dit-il. Mais il a exprimé « une note de regret » en voyant « certains » faire de la politique en utilisant les mauvais côtés des hommes.
Evidemment, tout le monde se souvient que Jean Rottner a plaidé vigoureusement contre la création de la grande région. « J’assume mes choix. A l’époque j’avais raison…Mais la République a choisi et les lois de la République s’appliquent à tous… Je serai le président de tous, a-t-il insisté. La région doit faire vivre les territoires dans le respect des spécificités : leur identité, leur particularité, leur langue… Je mets en garde contre le repli sur soi. »

E.L.

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