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Laurent Berger, est venu soutenir les chercheurs de l’INRS à Vandoeuvre

Le secrétaire général de la CFDT a apporté son soutien aux salariés de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles de Vandoeuvre (54). Il explique ici pourquoi.

  Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT est venu rencontrer les chercheurs de l'INRS

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT est venu rencontrer les chercheurs de l’INRSVous vous êtes rendu à Nancy, le 7 février 2018 pour visiter l’INRS et rencontrer les salariés qui se mobilisent pour défendre leurs emplois et l’Institut menacés par les coupes budgétaires du gouvernement. Quels sont les enjeux ?

Les accidents du travail et les maladies professionnelles coûtent entre 6 et 8 milliards d’euros à l’assurance maladie chaque année, tandis que le budget de l’INRS, chargé de la prévention, représente seulement 80 millions d’euros. Réduire le budget de l’INRS revient à faire des économies de bouts de chandelles au détriment de la santé des travailleurs alors que 1000 salariés meurent annuellement suite à des accidents ou des maladies professionnelles.

-Qu’avez-vous constaté sur place ?

A L'INRS de Vandoeuvre, Laurent Berger, le patron de la CFDT se fait expliquer le travail des chercheurs
A L’INRS de Vandoeuvre, Laurent Berger, le patron de la CFDT se fait expliquer le travail des chercheurs

J’ai rencontré des adhérents CFDT très attachés aux missions de l’INRS en matière de santé de sécurité au travail. La CFDT est majoritaire avec près de 60% des voix aux dernières élections à l’INRS. Les militants CFDT défendent, bien entendu, leurs emplois face à la menace de réduction budgétaire, mais ils ont avant tout à cœur la défense de la santé au travail de tous les travailleurs.
Une pétition lancée par l’équipe CFDT de l’INRS a recueilli la signature de plus de 99% des 580 agents de l’institut (dont 371 à Nancy).

-Le travail des chercheurs de l’INRS est peu connu du grand public. Et pourtant sa mission dans le domaine de la prévention des accidents de travail n’en est pas moins essentielle. La demande de sécurité au travail serait-elle négligée ?

En visitant les laboratoires de l’INRS j’ai pu constater à quel point leurs études, par exemple sur les nano particules ou sur les interactions entre les robots et les humains, sont indispensables pour faire progresser la sécurité au travail.

L’INRS est un institut unique en France et qui collabore avec ses homologues européens. Limiter ses moyens de recherche et d’action serait plus que dommage, ce serait une faute ! Je pense que si le gouvernement ne soutient pas l’INRS, on prend le risque d’une casse future importante et de prochains scandales comme celui de l’amiante.

Quelle est la position de la CFDT sur ce dossier ? Comment peut-elle agir ?

La Confédération va interpeller la ministre sur l’avenir de l’INRS et relayer les actions des militants CFDT de l’INRS.

Propos recueillis par Emilien Lacombe

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