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Grèves : la contagion s’étend

Après les raffineries et les dépôts pétroliers, la contestation sociale cristallisée autour de la loi Travail gagne du terrain. Pilotes de ligne, centrales nucléaires, transports sont touchés par des arrêts de travail.

La CGT des Centrales nucléaires se met en grève

Contrairement aux annonces rassurantes du gouvernement, la contestation de la loi Travail ne s’apaise pas. Le blocage des raffineries et des dépôts de carburant ne s’est pas arrêté avec l’intervention musclée des forces de l’ordre pour lever le barrage de Fos-sur-Mer. Mardi soir, entre 20 et 25% des 13.000 stations-service de l’Hexagone étaient affectées par des ruptures partielles ou totales de carburant. Avec des conséquences économiques non négligeables pour les entreprises françaises et la galère que l’on imagine pour les usagers de la route.

Train, électricité…

Ce mardi, les grévistes CGT des raffineries ont été rejoints dans leur mouvement par les salariés des centrales nucléaires. La grève a été votée à la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube). D’autres pourraient suivre dans les heures qui viennent. Des coupures d’électricité ont été observées à Nantes. D’autres villes sont touchées par les baisses de charge et la situation pourrait empirer d’ici jeudi selon un porte-parole de la fédération mine-énergie de la CGT.
Grèves aussi à la SNCF où le trafic sera perturbé mercredi et jeudi. Mais les choses pourraient empirer la semaine prochaine puisque les cheminots ont déposé un avis de grève reconductible à partir du début juin. Les cheminots refusent de signer un accord pour une convention collective du secteur ferroviaire.
A la RATP, la CGT appelle à une grève illimitée à compter du 2 juin, à la fois pour s’opposer à la loi El Khomri et pour réclamer l’ouverture de négociations salariales.
Enfin, un mouvement de grève affectera aussi les aéroports. Tous les syndicats de l’aviation civile appellent à la grève du 3 au 5 juin. Ils entendent protester contre la baisse des effectifs et le manque de négociations salariales.
Du jamais vu sous un gouvernement de gauche !

E.L.

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