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Gouvernement vs CGT : l’épreuve de force

La raffinerie et le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer ont été débloqués par les forces de l’ordre ce matin à l’aube. Dans la foulée, la CGT a annoncé que les salariés des huit raffineries de l’Hexagone étaient en grève. Le bras de fer continue.

Plusieurs centaines de stations-service sont d’ores et déjà à sec.

Comme il l’avait annoncé, le gouvernement a employé la méthode forte pour libérer la raffinerie et le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer occupés depuis lundi par les militants de la CGT qui exigent le retrait de la loi Travail.
Dès 4 h 40, ce mardi, les CRS ont procédé à la levée du barrage tenu par quelque 200 cégétistes qui avaient allumé des deux de palettes et de pneus. A l’aide de grenades lacrymogènes et canons à eaux, les forces de l’ordre ont libéré l’entrée de la raffinerie. Les camions citerne, jusque-là bloqués, ont pu pénétrer sur le site d’approvisionnement sous escorte policière.

Arrêt complet

En réaction « la charge d’une violence inouïe de la police », la CGT a demandé à tous les salariés des huit raffineries françaises de se mettre en grève, a déclaré Emmanuel Lépine, responsable du secteur pétrole à la CGT.
Ainsi les raffineries de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Feyzin (Rhône), Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), Grandpuits (Seine-et-Marne), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Lavéra (Bouches-du-Rhône) et La Mède ( Bouches-du-Rhône) sont à l’arrêt total.
Cela ne veut pas dire que les stations-service vont être à sec immédiatement et que l’économie du pays sera paralysée puisque la France dispose de stocks stratégiques permettant d’approvisionner les stations-services pendant plusieurs semaines » comme l’a indiqué le ministre des Transports, Alain Vidalies.
Plus exactement, la France dispose de 17,5 millions de tonnes de produits pétroliers en réserve ce qui correspond à 98 jours de consommation.
Cependant la situation risque de se dégrader assez rapidement si le conflit s’éternise. En effet, la grève dans les raffineries va impacter l’approvisionnement des 11.300 stations-service de l’Hexagone. D’ores et déjà, plusieurs centaines de stations sont à sec. D’où la grogne des usagers.
Depuis Israël où il est en voyage, le Premier ministre, Manuel Valls a déclaré qu’il n’y « aurait pas de retrait de la loi Travail » et que « d’autres raffineries allaient être débloqués ».
Affaire à suivre.

Marcel GAY

France