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Plus de 67 millions d’habitants en France au 1er janvier 2018

La population continue d’augmenter en France en 2017. Dans la région Grand Est on préfère le mariage et à l’ouest, l’union libre. Une nouvelle collecte de recensement commence le 18 janvier 2018.

Recensement de la population: nouvelle collecte à partir du 18 janvier 2018 (source insee)
Recensement de la population: nouvelle collecte à partir du 18 janvier 2018 (source insee)

Le solde naturel (différence entre les décès et les naissances) est historiquement bas : en 2017, il s’établit à + 164 000 personnes. Hors Mayotte, le solde naturel français est ainsi le plus faible constaté depuis l’après-guerre. Cela s’explique par un plus grand nombre de décès en 2017 et un recul des naissances.
Le solde migratoire (différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année) est estimé à + 69 000 personnes. Comme par le passé, il participe moins que le solde naturel à l’augmentation de la population française.

Moins de bébés sont nés en 2017 qu’en 2016

Pour la 3e année consécutive, le nombre de naissances diminue en France.
En 2017, 767 000 bébés sont nés en France, soit 17 000 de moins qu’en 2016 (- 2,1 %). Cette baisse des naissances s’explique notamment par la diminution du nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans depuis le milieu des années 1990. Elles sont 8,4 millions en 2017, contre 8,8 millions en 2007 et 9,3 millions en 1995.
La fécondité des femmes françaises baisse : 1,88 enfant par femme En 2017, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,88 enfant par femme, et enregistre sa troisième année de baisse. Il était de 1,92 en 2016 et de 2,00 en 2014, après huit ans de relative stabilité entre 2006 et 2014.
La France reste néanmoins le pays de l’Union Européenne où la fécondité est la plus élevée. Cette baisse de la fécondité provient des femmes de 25 à 34 ans dont la fécondité diminue de façon plus marquée qu’auparavant. Ces femmes sont malgré tout les plus fécondes, par rapport aux femmes plus jeunes ou plus âgées. L’âge moyen à la maternité atteint 30,6 ans en 2017. Il continue de croître régulièrement : il était de 29,8 ans dix ans plus tôt.

L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes se réduit

Le nombre de décès augmente, avec le vieillissement des générations baby-boom.
En 2017, 603 000 personnes sont décédées en France, soit 9 000 de plus qu’en 2016. Le nombre de décès a tendance à augmenter depuis le début des années 2010. Les générations nombreuses issues du baby-boom atteignent en effet des âges de forte mortalité.
En 2017, l’épisode de grippe hivernale débuté en fin d’année 2016 a de plus fortement accru le taux de mortalité des personnes âgées.
Le vieillissement de la population française se poursuit : au 1er janvier 2018, les personnes de 65 ans ou plus représentent 19,6 % de la population contre 19,2 % début 2017. L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes continue de se réduire.

En 2017, l’espérance de vie à la naissance est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,5 ans pour les hommes. Après un recul en 2015, elle s’est remise à progresser en 2016 et 2017 pour les hommes, mais est restée stable en 2017 pour les femmes, qui n’ont pas retrouvé en 2017 l’espérance de vie qu’elles avaient en 2014.
L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes continue toutefois de se réduire : il est de 5,8 ans en 2017 contre 7,8 ans en 1997. Cet écart reste cependant important par rapport à celui d’autres pays de l’Union Européenne. L’espérance de vie à 60 ans augmente pour les hommes, mais pas pour les femmes : un homme de 60 ans vivrait encore 23,2 ans en moyenne dans les conditions de mortalité de 2017, soit 0,1 an de plus qu’en 2016. Une femme de 60 ans vivrait elle encore 27,5 ans, un chiffre stable par rapport à 2016.

Le mariage à l’est de la région, l’union libre à l’ouest

En 2017, 228 00 mariages ont été célébrés, dont 7 000 par des couples de même sexe. Quatre Pacs conclus pour cinq mariages célébrés.

Plus de mariages dans le Grand Est que dans l'ouest (Insee)
Plus de mariages dans le Grand Est que dans l’ouest (Insee)

Dans le Grand Est, 74 % des personnes vivant en couple sont mariées, 19 % en union libre et 7 % sont pacsées. Ces personnes sont plus souvent mariées qu’en moyenne métropolitaine et sont moins souvent en union libre. Les situations varient d’un département à l’autre, les Haut-Rhinois, les Mosellans, les Bas-Rhinois et les Haut-Marnais sont plus fréquemment mariés, les Aubois et les Marnais moins. La proportion de pacs est généralement plus élevée dans les grandes communes : 10 % à Nancy ou 8 % à Reims.
Malgré son recul, le mariage demeure toujours le statut conjugal dominant. En 2016 dans le Grand Est, 74 % des personnes vivant en couple dans un même logement sont mariées, soit deux points de plus que la moyenne métropolitaine. Cette situation est plus courante dans le Haut-Rhin, en Moselle, dans le Bas-Rhin et la Haute-Marne (75 % à 77 %) .

Ces quatre départements font partie des dix départements français avec la plus grande part de mariés parmi les couples. À l’inverse, les départements de l’Aube et de la Marne comptent relativement moins de couples cohabitants mariés (respectivement 70 et 71 %).
La proportion de couples vivant en union libre s’établit à 19 % dans la région. Ils sont davantage représentés dans les départements de l’ouest : 22 % dans l’Aube et presque autant dans la Marne et les Ardennes, un niveau proche de la France métropolitaine. À l’inverse, le Haut-Rhin et la Moselle sont les deux départements français comptant le moins d’unions libres parmi les couples : respectivement 16 % et 17 %.
Le type d’union varie fortement avec l’âge des conjoints, leur niveau de diplôme, leur nombre d’enfants, le statut d’occupation du logement ou le fait d’être immigré.

Des pacsés plus jeunes et plus diplômés dans les villes

Les pacsés dans le Grand Est (insee)
Les pacsés dans le Grand Est (insee)

Dans le Grand Est comme en métropole, près de 7 % des personnes en couple sont pacsées. Cependant, cette part n’est pas uniforme sur le territoire régional : la Meurthe-et-Moselle en compte davantage (8,1 %) et la Haute-Marne un peu moins (5,5 %). Les différences sont encore plus marquées entre les grandes communes : 4,9 % à Mulhouse et 9,8 % à Nancy.
En moyenne, les pacsés du Grand-Est sont plus jeunes que les autres couples. Ils sont également plus diplômés et font partie d’un groupe social plus élevé. Les immigrés sont rarement pacsés et contractualisent plus souvent leur union par un mariage. C’est le cas en particulier pour ceux nés dans un pays du Maghreb ou en Turquie.
Dans les cinq plus grandes communes de la région (Strasbourg, Reims, Metz, Mulhouse et Nancy), les personnes pacsées sont plus jeunes que les pacsés du Grand Est : 28 % ont moins de 30 ans pour 24 % dans la région (figure 2). Quel que soit le lieu de vie, les autres personnes en couple sont en moyenne plus âgées. À Reims et à Metz, la part des pacsés de moins de 30 ans est proche d’un tiers, mais n’atteint que 22 % à Mulhouse, ce qui ne s’explique pas par la structure par âge de ces villes.
Dans les grandes villes en général, les locataires sont plus nombreux, et les pacsés ne dérogent pas à la règle. Toutefois, ils louent moins souvent leur logement que les autres couples : 47 % contre 56 %. Pour les couples pacsés comme pour l’ensemble des couples, la plus faible proportion de locataires se trouve à Nancy (respectivement 33 % et 48 %), tout en restant supérieure à la moyenne régionale (26 %).
Au sein des grandes villes, les pacsés vivent moins fréquemment dans un logement social que les autres couples, mais un peu plus que l’ensemble des pacsés de la région. À Reims, 55 % des pacsés sont locataires, dont près de la moitié en HLM. Parmi les grandes communes, c’est aussi à Reims que la part des couples ayant un logement social est la plus élevée (43 %).

Nancy: la part des cadres est la plus élevée

Parmi les couples des grandes communes, les couples pacsés sont plus souvent propriétaires (50 % contre 41 %), en lien avec leur forte proportion de cadres. Dans les grandes villes en effet, 34 % des personnes pacsées sont cadres, presque deux fois plus que l’ensemble des personnes en couple ; les pacsés sont aussi moins souvent ouvriers (9 % contre 20 %). C’est à Nancy que la part des cadres est la plus élevée et à Mulhouse qu’elle est la plus faible, respectivement 45 % et 21 % des personnes pacsées. Reims est un cas particulier : 14 % des pacsés sont ouvriers alors que la part d’ouvriers dans la population n’est pas si importante.
La composition sociale de la population reflète le niveau de formation : plus souvent cadres qu’ouvriers, les personnes pacsées sont généralement plus diplômées. À Strasbourg, Reims, Metz, Mulhouse et Nancy, 69 % des pacsés en moyenne ont un diplôme supérieur au bac, contre 50 % des pacsés de la région et 40 % des personnes en couple de ces communes. Nancy affiche la plus forte proportion de pacsés titulaires d’un diplôme post-bac (84 %), et Mulhouse la plus faible (52 %).
La majorité des personnes pacsées vivant dans les grandes villes n’ont pas d’enfant : 54 %, soit 14 points de plus que dans la région. Cette part est plus élevée à Metz et Mulhouse (respectivement 61 % et 64 %) qu’à Reims et Nancy (46 %).
(source insee)

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